Et si la pratique du management participatif finissait par créer de la confusion
A l’ère du tout numérique, des générations Y, le mot d’ordre des entreprises devient le partage, le management participatif, les prises de décisions co-construites.
Bien évidemment l’idée est de créer de la responsabilisation chez les collaborateurs, de donner du sens au travail de chacun, de valoriser le fait que « tout le monde peut avoir une bonne idée »…
Mais le « trop » de tout cela peut aussi est une source de confusion, surtout si le cadre même du travail, les objectifs de l’entreprise, sa stratégie deviennent aussi sujets à discussion.
Et pour certains managers, cela devient compliqué et ils peuvent légitimement se poser la question : Jusqu’ou peut-on aller dans le participatif, quand et comment reprendre la main ? Comment être ferme sans jouer au petit chef ?
Alors les coachs ont des termes qui peuvent aider : Savoir être en position haute ou en position basse et savoir alterner cette posture au bon moment et sur les bons sujets.
La position haute a été longtemps la position confortable du chef : C’est moi qui sait et faites comme je vous dis. Ce management directif ne peut plus être une posture permanente aujourd’hui et c’est bien ainsi.
Mais ne jamais endosser cette posture peut se révéler périlleux. Le manager est responsable du cadre (c’est écrit d’ailleurs sur sa feuille de salaire, il est cadre), il est responsable de la direction que prend l’entreprise, de sa stratégie, des objectifs fixés à son service et tout cela n’est pas négociable avec les collaborateurs. Là, le manager doit être en position haute (tout en restant calme et respectueux), il est directif en expliquant le cap de l’entreprise et en quoi son service contribue à atteindre ses objectifs.
La position basse est celle de l’écoute, de la question qui fait avancer l’autre dans sa réflexion, une posture qui permet aux autres d’exprimer leurs idées et ainsi pour le manager de se forger sa propre réflexion. Cette position basse est utile et fructueuse lorsque le cadre est bien posé, quand les objectifs sont clairs. A l’intérieur du cadre, la position basse du manager laisse à l’autre la possibilité de trouver son propre chemin pour arriver aux objectifs.
On pourrait résumer ces deux postures par cette phrase :
Compte tenu des objectifs que je t’ai fixés, comment penses-tu y arriver, quel chemin souhaites –tu prendre, quels sont les moyens dont tu aurais besoin ?
En alternant position haute et basse, Le manager est à la fois rassurant car il est sur de son cap et responsabilisant car il donne la liberté à l’autre pour trouver sa bonne voie.