Il est considéré comme « normal » que dans un contexte de crise, il y ait des tensions, des conflits, des angoisses et des inquiétudes, du stress voire de la souffrance au sein des entreprises. La fameuse phrase « on n’est pas dans un monde de Bisounours » clôt souvent définitivement le débat.

C’est en acceptant cet état de fait que l’entreprise se prive d’optimiser sa principale ressource : l’humain.

Les entreprises font elles bien le lien entre ces tensions, ce manque de communication, ces conflits interservices et interpersonnels et une performance qu’elles jugent insuffisante ? De quels résultats se privent elles ?

Alors qu’elles font très bien ce lien en sens inverse : en effet tout le monde s’accorde pour dire que la motivation, l’esprit collaboratif, la cohésion des équipes, la fluidité de la communication et des interactions favorisent une performance collective à forte valeur ajoutée.

Ne baissons pas les bras, une bonne intelligence relationnelle est possible même en temps de crise ? On peut même faire le pari que c’est grâce à elle que l’entreprise va retrouver plus de performance en créant un esprit plus collaboratif. Les managers en sont les hommes clé.

Plus que jamais les entreprises doivent investir dans un management qui prend le temps de construire de la confiance, d’écouter les personnes, de donner du sens, de créer de la cohésion... quand justement la crise génère au contraire un climat de tensions, de suractivité, de frénésie de vitesse...

Nous sommes face à un paradoxe: comment donner plus de temps et d’attention à l’humain alors que la crise plonge tout le monde dans l’urgence ?

Quand hier, à juste titre, la réflexion de l’entreprise tournait autour de « comment faire de la satisfaction client le cœur des préoccupations de l’entreprise ? »,

n’est-il pas temps aujourd’hui qu’elle se demande aussi  « comment faire en sorte que l’intelligence relationnelle au sein des organisations deviennent la priorité des préoccupations des dirigeants et des managers »